Archives mensuelles : octobre 2008

24/28 Octobre 2008 : Premières impressions, premières sensations.

Dés vendredi matin, à peine remis de notre voyage mouvementé, c’est avec impatience que nous attendons d’emménager dans l’appartement qui nous servira de refuge en attendant l’arrivée de BEF (notre casa rodante).

Nous n’avons rendez-vous qu’à 14 h avec le loueur, mais nous décidons de nous y rendre pour une reconnaissance du quartier.

A peine sortis dans la rue, nous prenons pleinement conscience de la réputation de ville bruyante qui colle à la peau de Buenos Aires.

C’est un défilé continu de bus (qui rivalisent pour le titre de plus haut niveau de décibels émis et de celui de plus polluant), suivis de près par une horde de taxis et de voitures qui rugissent de tous côtés… De plus les avenues sont très larges (environ 8 voies) ce qui laisse peu de répit à nos pauvres oreilles…

Quelques pâtés d’immeubles plus loin, nous arrivons devant le zoo, ouf c’est plus calme par ici et notre appartement n’est plus très loin !

La première impression est bonne, la rue est calme et les gardiens sont présents dans chaque immeuble. Allons déjeuner, nous reviendrons à 14 h..

De retour à l’heure prévue, nous sommes accueillis par un charmant jeune homme qui fait l’effort de nous parler en Anglais et qui nous fait visiter l’appartement.

Tout semble OK, l’appartement est situé au 13 ème étage avec ascenseur privatif, il dispose de 2 chambres, 2 SDB et 3 WC !!!

Juan nous remet les clés et nous nous retrouvons enfin « chez nous » !!!

Après une visite plus approfondie, l’appartement se révélera en dessous de mes espérances au niveau de la propreté (je pense très fort à Nat et à Christine à ce moment précis !) et au lieu de me jeter dans le canapé, ce dont je rêvais depuis quelques heures, me voilà en train de frotter la cuisine et de relaver tous les draps des lits (heureusement, il y a une machine !)

Je sais c’est un peu exagéré, mais on a ses petites habitudes…

Le week-end sera paisible, dimanche, nous faisons comme de nombreux  portenos, les habitants de Buenos Aires, nous allons au parc de Palermo (notre quartier) et là, oh surprise les bus et les voitures ont laissé la place aux rollers, vélos et autres cariolas (nos bonnes vieilles Rosalies). Bon allez, pour répondre aux supplications des enfants, nous nous laissons tenter par un petit tour de carriole.

25 pesos pour 30min,  pour ce prix nous avons le modèle 6 places le plus pourri de la place, mais bon, les enfants sont tellement contents…

Olive prend le volant et zigzague à contresens entre les rollers et autres débutants cyclistes qui nous foncent droit dessus ! Apparemment, les règles de circulation sont les mêmes que pour les véhicules motorisés, c’est à dire inexistantes !!!

Je lui hurle de faire demi-tour, mais pas le temps, on a déraillé ! 1 fois, 2 fois, je sens Olive qui commence à regretter notre choix (la prochaine fois on prendra un pédalo) et la ballade sera de nouveau interrompue une troisième fois, et ce pour cause de crevaison.

On ne peut s’empêcher d’éclater de rire et c’est en poussant, que nous irons échanger notre cariola.

Lundi, les vacances sont finies pour les enfants et nous ressortons les cours du CNED dans la joie et la bonne humeur !!! Je n’en dirai pas plus sur ce sujet ô! combien sensible.

Pour nous redonner des forces après cette séance scolaire, nous décidons d’aller manger, guide du routard en poche, dans le centro et pour se faire, nous prenons le métro.

Là aussi il y a un monde fou et nous nous efforcerons de maintenir un périmètre de sécurité autour de Lola afin qu’elle ne soit pas étouffée par la foule !!!

Nous descendons à l’Avenida de 9 Julio, la plus large avenue du monde 25 m. Si vous avez suivi le récit, inutile de vous parlez du bruit qui règne ici, c’est assourdissant !!!

Nous mettrons 1 heure à trouver l’un des restos sélectionnés par le routard, mais l’endroit est typique, 19 pesos le menu buffet à volonté y compris les grillades. Le serveur est très sympa il le sera encore plus quand Olivier d’un geste de bonté incontrôlé lui laissera 20 pesos de pourboire.

Ensuite, nous errerons dans les rues commerçantes et piétonnes, un peu saoulés par le brouhaha et la foule.

Le soir, nous sommes pressés de retrouver notre petit nid, au calme…

Le lendemain, nous choisissons la ballade au zoo, ce sera plus agréable d’autant plus que cet endroit est plein de charme, les nombreux félins et autres espèces animales sont bien représentés.

Notre gros problème est bien sûr la langue, vivre en permanence sans ne rien comprendre est une sensation un peu déstabilisante, je me revois quelques années en arrière lorsque jeune fille au pair, je débarquais en Angleterre légèrement perdue et hébétée ! Ici, c’est pire je ne comprends pas un seul mot, je regrette de ne pas avoir suivi ma méthode assimil avec plus de rigueur ! Mais les Argentins sont vraiment compréhensifs et sourient de notre façon de communiquer. A ce stade du voyage, je ne vois pas comment nous pourrons un jour entamer une discussion avec nos voisins de palier !??

Mais me direz-vous, nous n’en aurons pas beaucoup…des voisins de palier !!!

Parlons maintenant un peu de cuisine, nous avons fait quelques découvertes délicieuses…

Dans notre top 3, nous décernerons la troisième place aux empanadas (petits chaussons fourrés à la viande ou au poulet), la deuxième place est attribuée à la viande, tendre, savoureuse et très abordable au niveau du prix et… la médaille d’or est décernée à l’unanimité moins un (Lola n’aime pas) à une petite gourmandise du doux nom de « piquito » fourré au dulce de leche  (confiture de lait ).

Nous méritons bien un peu de douceur dans ce monde de brute !!!

23 Octobre 2008 : Décollage immédiat !!!

6h30 : en ce jeudi matin, le réveil vient de sonner et nous sautons du lit. La navette qui nous emmène à l’aéroport part à 7h et nous comptons bien être à l’heure !!!

7h20 : arrivée à l’aéroport de Barcelone, un coup d’œil sur le tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES porte 50

Direction la porte 50, rien sur les écrans, nous sommes en avance et c’est détendus que nous prenons le temps d’un « bon » petit déjeuner…

Le temps passe, Robin et Lola s’impatientent, mais toujours rien à la porte 50. Pour passer le temps, Olivier nous met en scène pour sa prochaine vidéo.
Je m’inquiète de ne rien voir sur les écrans de cette fameuse porte 50 et je me dirige vers un autre tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES portes 8/16

Nous nous dirigeons un peu surpris vers les comptoirs d’enregistrement Ibéria, où une foule est amassée. Il est 8h30. 40 minutes s’écoulent et c’est notre tour. L’hôtesse contrôle nos billets, regarde sa montre et nous informe que l’embarquement pour ce vol est presque terminé.
De plus une de nos valise est bien trop lourde et ne sera pas acceptée, même en payant un supplément.

Je regarde Olivier, notre panique et notre désarroi sont palpables.
Robin : « On a raté l’avion ? »
Moi : « Mais non, ce n’est pas possible, on est vraiment trop nuls !!! »

Et là, en 5 minutes, la situation se débloque. L’hôtesse nous sauve la mise en nous enregistrant sur le vol de 9h40 direction Caracas via Madrid. Nous ouvrons l’énorme valise et retirons les 4 kilos de trop.
Tout est ok, l’hôtesse nous conseille quand même de courir, car il nous reste peu de temps.
Et nous voilà partis pour une course folle dans l’aéroport, couloirs, slaloms entre les chariots de bagages, escalators, contrôle de sécurité, re-couloirs et enfin nous arrivons, essoufflés et transpirants, à temps pour sauter dans le bus qui nous amène à l’avion…

11h : nous atterrissons à Madrid et récupérons la correspondance pour Buenos Aires.

12h25 : l’ A 340 décolle.
Petite émotion en quittant le sol européen, 12 heures de vol, c’est là que l’on prend vraiment conscience des 12 000 km qui nous séparent désormais de la France.
Lola dormira un peu, Robin regardera les 3 films en anglais.

19h40 (heure locale) : nous atterrissons sur le sol argentin, l’excitation est à son comble !
Il nous reste à passer la douane (1h de queue) ; récupérer les bagages (ouf!, ils sont tous là) ; trouver un taxi pour rejoindre l’hôtel ( 40 km et 140 pesos) …tout ça en espagnol bien sûr !

22h40 (+ 4 pour nous) : nous arrivons à l’hôtel. Petit problème pour la chambre dortoir de 4 personnes réservée sur Internet, elle est en partie occupée, nous devons nous séparer et dormir dans 2 dortoirs mixtes. Tant pis, les enfants sont endormis sur les tables, nous sommes épuisés, et nous passons une seule nuit ici.
Moi : « Olive, j’ai soif, prend une botella de agua au distributeur por favor ! »
Olive : « Mon portefeuille, c’est toi qui l’as ? »
Moi : « ben non »
Olive fouille, vide toutes ses poches et ne trouve pas son portefeuille !!!!!!!!!!!
Olive : « On me l’a piqué, à l’aéroport, j’ai donné de la monnaie à un type pour les bagages… »
Et là, en une seconde, j’ai eu envie de l’étrangler, non, il n’a pas le droit de nous faire ça, pas maintenant, pas déjà !
Nous expliquons la situation à la réceptionniste, le portefeuille disparu avec les 1200 dollars, pour l’appartement, les 100€ les 2 cartes de crédit…
Je retrouve le reçu de la compagnie de taxi et elle les appelle.
10 minutes plus tard alors que mon envie de meurtre est toujours forte, le téléphone sonne, le chauffeur a retrouvé le portefeuille dans la voiture.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ALLELUIA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le chauffeur (muy simpatico) nous le ramène, intact.

23h30 (toujours + 4 pour nous) : nous nous couchons épuisés par cette folle journée, commencée il y a tout juste 21heures.
Les enfants ont été adorables et patients, moi je pardonne à Olive sa petite négligence et comme il se plait à le dire, ça nous fera des choses à raconter !!!!

22 Octobre 2008 : Dernières nouvelles avant le départ

Lundi 6 Octobre :
8H30 départ de Mèze.
Le camping car est prêt pour son grand voyage … Quelques dernières prises de vues et nous voilà en route direction la Normandie.

La journée sera longue et riche en stress.
Petite halte de 2H chez Iveco à Clermont Ferrand pour cause de voyant alarmant sur le tableau de bord, panne générale d’électricité quelques heures plus tard et petit souci d’approvisionnement de gazole (heureusement que notre matériel est neuf …..).

Nous arrivons à 00h30, nous sommes épuisés, mais nous ne céderons pas à la panique, car maintenant nous devons savoir faire face à tous ces petits désagréments !!!
Le lendemain je passe brillamment mon 1er test en électricité.

Mercredi 8 Octobre :
Départ pour Le Havre dernier point de chute de « BEF ».
Petits tours et détours entre les différents bureaux du port et voila notre CC garé à côté d’autres véhicules en partance pour Buenos Aires.


Nous espérons que ce sera aussi simple de le récupérer en Argentine…
Le soir, nous pouvons enfin souffler et apprécier les retrouvailles avec notre famille de Normandie autour de quelques bonnes bouteilles et petits plats.

Lundi 13 Octobre :
Départ pour Paris, le temps est magnifique et sitôt débarqués du train, nous emmenons les enfants à l’assaut de la tour Eiffel .

Mardi 14 Octobre :
Après une séance de Français (et oui les enfants ne sont pas en vacances !) nous nous engouffrons à nouveau dans le métro pour une journée de visite.

Robin et Lola sont ravis de prendre le métro et de compter les stations.

Que la vie Parisienne est fatigante, nous l’avions oublié !

Mercredi 15 Octobre :
10H30 c’est le jour du grand Oral à l’Ambassade des Etats-Unis
Objectif : le visa qui nous permettra de passer 6 mois aux USA.
Après une fouille minutieuse à l’entrée, la remise de nombreux documents à un premier guichet, la prise d’empreinte digitale (2 fois en ce qui concerne Sté ?!!) nous voilà parti pour plus d’une heure d’attente.
Enfin c’est notre tour d’expliquer et d’argumenter notre demande de visa !
Ce sera bref et avec un grand soulagement nous obtenons l’accord !
La journée se termine chez les cousines parisiennes.

Jeudi 16 Octobre :
Nous reprenons le train direction Mèze pour notre dernière semaine en France.

Nous avons passé 10 jours très excitants et émouvants, c’est déjà un peu l’aventure et nous remercions tous ceux qui nous ont hébergés, véhiculés, aidés et soutenus dans cette ultime étape de préparatifs.

Vendredi 17 Octobre :
Aujourd’hui nous apprenons une très mauvaise nouvelle, Danièle, la belle mère de Sté est décédée dans la nuit des suites d’une longue maladie. Sté repartira en Normandie toute seule pendant que je resterai à Mèze avec les enfants pour terminer les préparatifs.

Mercredi 22 Octobre :
02H50 tout est prêt (enfin presque …), je peux maintenant prendre le temps de mettre le blog à jour, tout à l’heure j’irai chercher Sté à la gare et nous filerons vers Barcelone d’où nous prendrons l’avion Jeudi matin à 9h25 pour arriver à Buenos Aires le soir à 20H40 Heure locale (-4H).

« L’aventure des préparatifs » se termine, nous allons pouvoir enfin commencer ce pour quoi nous consacrons tout notre temps et toute notre énergie depuis quelques mois : le « MERIGUET TOUR ».

Nous remercions également toutes les personnes qui nous laissent des messages de soutiens à travers ce blog.

Continuez et Hasta Luego !!!

27 Septembre 2008 : La Fiesta du Départ !!!

Les 4 aventuriers du MERIGUET TOUR ont fêté leur départ vers les Amériques.

Afin de se mettre un peu dans « le bain » du voyage, nos amis se sont livrés au jeu du déguisement.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

C’est ainsi que nous avons rencontré au fil de la soirée, des indiens, des cowboys, des Mexicains aux panchos colorés et aux larges sombreros,

Tiens, voici deux statuts de la Liberté !!!

Un peu plus loin, nous croiserons un guérillero en discussion avec un rappeur New-Yorkais et un Pèlerin.

Quelques curieux sont attirés par le bruit et la lumière,

rien de grave, nous les invitons et la soirée se poursuit.

Nous mangeons un excellent Chili con carne , (Merci Sté)

les Margaritas se boivent frappées et les Moritos se dégustent bien glacés au rythme du son de

DJ Grass Mountain. (Merci Jeff)

Nous n’avons qu’un seul regret, ne pas avoir passer davantage de temps avec chacun de vous.

MERCI A TOUS !!!