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7 mai 2009 : Tchao Argentina.

Jeudi 7 mai, nous avons rendez-vous avec la famille Lebourg, leur voyage va bientôt se terminer, nous avons décidé d’aménager chacun notre programme pour nous retrouver et partager encore ensemble quelques bons et beaux moments. C’est à Tafi del valle ( 300km au sud de Salta) que nous nous retrouvons. Leur petite Maud a maintenant 2 mois et demi et est en pleine forme. Mais la bande n’est pas au complet, dés le lendemain nous retrouvons la famille Parcé enfin débarrassée de tous ses problèmes mécaniques… C’est un peu comme si nous retrouvions des amis de longue date ! les enfants sont aux anges ! Premier bivouac à 3 et première soirée bien arrosée…

Samedi matin, nous sommes rejoints par une autre famille française, les Anautica, rencontrée à Ushuaia. Le convoi part en direction du musée de la Patchamama.

Cette divinité symbolise “la terre-mère”. Un artiste de la région a construit ce musée il y a une dizaine d’années et l’endroit est fascinant.

Tous les murs, les sols, les différentes sculptures sont composés de dessins d’inspirations indigènes réalisés avec les pierres de la région.

L’ensemble est d’une richesse créative incroyable.

La visite terminée, nous nous dirigeons vers le village de Quilmes nous allons visiter les ruines d’une ancienne cité : celle des indiens Quilmes.

Cette communauté était implantée là depuis l’an mille. Elle a résisté aux Incas, et également aux colons Espagnols pendant plus de 130 ans. Une fois vaincue, les indiens rescapés ont été déracinés de leur territoire et conduits à Buenos Aires. Seulement 15 % du site a été défriché, mais l’on comprend aisément l’organisation de la cité.

A flan de montagne se dressent les forteresses ainsi que la maison du chef et du shaman. Plus bas, les paysans qui vivaient de l’élevage des lamas et de différentes cultures.

La guide, descendante de ces indiens nous laisse sous entendre le fort désir de sa communauté de se voir réapproprier ces milliers d’hectares longtemps laissés en concession pour une bouchée de pain au fameux artiste qui nous avait tant plu lors de la visite du musée de la Patchamama. Aujourd’hui l’affaire est aux mains de la justice et semble s’engluer…

Dimanche, arrêt express à Cafayate . Dégustation d’empanadas, ces fameux petits chaussons fourrés dont nous essaierons d’obtenir la recette un de ces jours. Le convoi repart sous les yeux éberlués des habitants. Quand nous circulons seuls avec BEF, nous attirons l’attention, mais 2 camping cars suivis d’un sprinter avec caravane et d’un énorme camion, c’est pire qu’une invasion d’extra-terrestres dans ces petites villes…

Le soir nous trouvons un bivouac de rêve dans la Quebrada de Cafayate.

Nous sommes entourés de formations rocheuses aux teintes féeriques.

Soirée au coin du feu, les journées sont chaudes mais les nuits frisquettes !

Lundi 11 mai, nous partons explorer la Quebrada de Cafayate , sur une cinquantaine de kilomètres,

des curiosités géologiques

se dressent de part et d’autre comme “los castillos”,

ou sont creusées dans la roche comme “la garganta del diablo”.

En chemin nous rencontrons une autre famille française avec 3 enfants, qui débute leur voyage.

Nous les invitons à passer la soirée avec nous. Et oui, ce soir je fête mes 38 ans et nous avons prévu une petite soirée.

Après le délicieux assado,

place à la danse, la musique résonne entre les montagnes, ici pas de danger de déranger les voisins…………Ah !!! Que ça sent bon la liberté !!!

Mardi, après le Cned, le convoi se remet en route.

Cette fois, nous allons attaquer les vallées Calchaïques. Nous sommes sur la ruta 40 et pour la première fois, je conduis sur la piste. Baptême du feu, les paysages sont beaux,

nous sommes dans la Quebrada de las flechas

et pendant qu’Olivier prend les photos, je me concentre sur chaque bosse et chaque trou. La route est sinueuse, étroite et au bout de 2h de conduite, je suis épuisée…pourtant nous n’avons parcouru que 60 km ! Petite halte au village de Molinos

l’église est originale,

sa charpente ainsi que son confessional sont en bois de cactus et le traditionnel chemin de croix est tissé en laine d’alpaga.

Le lendemain, nous atteignons Seclantas c’est dans ce charmant petit village que nous avons rendez-vous avec Luc (de Salta).

Nous sommes accueillis chez un de ses amis, Fido. Fido et son épouse Berta ont une hospedaje (chambres d’hôtes)

, nous sommes reçus très chaleureusement autour du traditionnel “Mate”(tisane).

Luc nous a organisé une randonnée pour le lendemain. A 8h30 : départ. Lola ne viendra pas, elle a encore une petite entorse. La randonnée commence après avoir parcouru 14 km dans le lit du rio. Seuls le 4×4 de Luc et le camion d’André sont aptes à rouler dans des conditions pareilles…

Estomacs fragiles s’abstenir, à l’arrière du 4×4, nous sommes secoués comme des pruniers pendant 45min !!!

Mais, nous ne sommes pas au bout de nos peines, il va nous falloir escalader quelques rochers avant de commencer la ballade.

Ensuite, 1h de grimpette pour arriver au sommet d’un cratère vertigineux.

Nous sommes presque à 3000m d’altitude et nous faisons de nombreuses haltes pendant l’ascencion. Fido nous sert de guide, ces terres lui appartiennent, ils montrent des empreintes d’animaux aux enfants, dont une assez fraîche de puma !

Après 2h de marche, le pique-nique est le bienvenu. Nous repartons pour une autre ballade, toujours dans le lit du rio complètement asséché en cette saison.

La troupe commence à fatiguer,

mais tous nos efforts sont récompensés car nous sommes dans un décor extraordinnaire.

Les falaises de sable regorgent de formes étonnantes,

nous entrons dans des grottes façonnées par l’érosion,

peu de gens sont venus ici, nous avons un peu la primeure de l’endroit et cela lui confère un charme puissant.

Quelle belle journée. Le soir, Berta nous a préparé un bon repas et nous fêtons avec eux les 5 ans de leur plus jeune fille. Lola qui a joué avec elle toute la journée lui offre une de ses poupées barbie… Marguerita est aux anges ! Nous sommes tous épuisés par cette longue jounée de marche, mais ravis. Le lendemain, chaleureux adieux avec Fido et sa famille. Luc nous quitte également, mais nous sommes tous attendus chez lui, à Salta dés le samedi soir.

Peu après Seclantas, nous empruntons le chemin des artisans. Il s’agit surtout de tisseurs.

Leur travail est magnifique, les étoffes, les ponchos, les écharpes en laine de lama ou de mouton sont de toute beauté…

essayage, négociage et achetage pour grand nombre d’entre nous !!!

Vendredi soir, arrivée à Cachi, encore une petite ville typique et bien agréable.

Samedi matin, nous poursuivons notre remontée vers Salta. Là encore, les paysages se succèdent et ne ressemblent pas, nous empruntons une route sinueuse et vertigineuse.

En chemin nous prennons un couple d’auto-stoppeurs,

l’homme est en tenue de gaucho, ils se rendent à un rassemblement un peu plus loin. Nous les y déposons et tombons en plein milieu d’une procession religieuse

suivie de cavaliers en tenue traditionnelle.

Samedi soir, nous arrivons chez Luc et Colette et nous envahissons leur jardin. Pendant 5 jours, nous allons rester chez eux avec les Lebourg et les Parcé. Fidèles à eux mêmes, ils accueillent nos amis comme ils l’avaient fait avec nous quelque temps auparavant. 5 jours de convivialité,

de rencontres avec leurs amis argentins,

de victuailles ( ah!!! Le délicieux locro !)et de plaisir. Nous fêterons même l’anniversaire de Thierry au son de la guitare argentine…

Jeudi 21 mai, l’heure est aux séparations. Salta restera une étape marquante de notre voyage en Argentine. Colette et Luc, merci pour votre gentillesse et votre convivialité.

Le nord de l’Argentine est une région sublime, en progressant vers le nord, toujours en compagnie de la famille Lebourg, nous entrons dans la Quebrada de Humahuaca. Cette vallée est classée au patrimoine mondial de l’Unesco.Tout d’abord, nous sommes un peu déçus, c’est vrai les montagnes sont belles, colorées,

mais nous avons déjà vu plus joli, plus étonnant…

Et puis, nous nous arrêtons dans les différents villages qui bordent la route, d’abord Tilcara où nous retrouvons un couple de voyageurs retraités déjà rencontrés en Argentine. Avec eux, nous partagerons un délicieux repas, nous goûtons pour la première fois à la viande de lama, très tendre et très bonne. Sur la place centrale, c’est le marché artisanal,

les vendeurs ne sont pas très aimables, nous achetons malgré tout quelques babioles.

Un groupe d’enfants présentent un spectacle à l’occasion du 25 mai,

jour de l’indépendance de leur pays.

Après Tilcara, nous visitons Humahuaca.

Ces villages sont assez touristiques, mais malgré tout très typiques, peuplés exclusivement de “nativos”.

Sur la route, un panneau et un drôle de monument nous signalent que nous venons de passer le tropique du Capricorne.

Plus nous progressons dans cette quebrada et plus le charme opère, les montagnes arborent des couleurs incroyables, comme “la palette du peintre”, devant laquelle se trouve le pittoresque cimetière de Maimara.

Enfin, nous arrivons à Purmamarca. Ce village est situé au pied de la montagne aux 7 couleurs. Une ballade matinale dans le cerro situé juste en face nous permet d’avoir une vue panoramique sur cette merveille de la nature et là franchement, on reste sans voix …

En plus, le village par son architecture est vraiment bien intégré au site, les nombreux hôtels et boutiques d’artisanat sont pour la plupart enduits des mêmes pigments que ceux qui colorent les montagnes,

et utilisent pour leurs boiseries, le bois de cactus, qui abonde dans cette région.

Lundi en fin d’après-midi, nous arrivons en vue d’une étendue éblouissante, nous traversons notre premier salar.

Evidemment, la question ne se pose pas, c’est ici que nous allons bivouaquer…

“Les salinas grandes” s’étendent à perte de vue et sont d’une blancheur ennivrante.

Le sel qui remonte à la surface forme des plaques géométriques assez régulieres.

Les enfants creusent : ah oui, il ya bien de l’eau sous cette croûte épaisse ! Dés que le soleil se couche, la température chute brutalement (nous sommes à 3500 m d’altitude), la nuit sera froide : -5º à l’extérieur et seulement 5º à l’intèrieur de Bef le matin au réveil…

Voilà 7 mois que notre voyage a commencé, nous avons parcouru l’Argentine du Sud au Nord et d’Ouest en Est. Ce pays tellement vaste nous a donné du fil à retordre avec ses nombreuses pistes cahotiques, nous avons parcouru près de 20 000 km pour aller voir toutes les merveilles naturelles qui composent ce territoire. Alors aujourd’hui, mardi 26 mai, en reprenant la route qui nous mène à la frontière chilienne,

nous avons un petit pincement au coeur… Mais nous quittons ce pays en beauté et par la grande porte, celle des Andes… Alors point trop de blabla, regardez plutôt…

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13 avril 2009 : Destination Salta

 

Mercredi 13 avril, nous quittons la province de Misiones. Je dois dire que cette région de l’Argentine m’a beaucoup plu et je la quitte à regret. Mais je sais que l’Argentine ne nous a pas encore montrée toutes ses richesses et que la région de Salta et tout le Nord-Ouest argentin apparait pour de nombreux voyageurs comme la destination phare à ne surtout pas manquer !

Alors en voiture, nous devons parcourir un peu plus de 1 400 km !

Mais avant de quitter cette ambiance sub-tropicale, je réussis à convaincre Olivier de nous conduire dans une zone reculée et très difficile d’accès : La réserve nationale Ibera.

La piste de 140km qui nous y conduit est en majeure partie une piste de sable.

Prêts pour le Paris-Dakar, accrochez-vos ceintures !!!

BEF malgré ses 4 tonnes bien tassées réussi à franchir les nombreuses ornières de sable, son moteur puissant, à moins que ce ne soit la conduite habile d’Olivier, nous emmènera à bon port !

Sur cette piste, nous rencontrerons un équipage d’un autre temps, la chaleur et la difficulté de la piste ne leurs ont pas ôté leur bonne humeur…

Finalement, voyager n’est vraiment pas une histoire de moyens financiers.

Tonya et Manuel, avec ce mode de déplacement vont vraiment au plus près des gens et se font toujours accueillir chaleureusement, par contre c’est certain, ils n’avancent pas bien vite !

Nous voilà arrivés à la réserve del Ibera. Il s’agit en fait d’une immense étendue marécageuse riche d’une grande bio-diversité.

Dés notre arrivée, un jeune guide vient nous proposer une excursion. Le seul moyen d’accéder à la réserve étant la barque. Il nous conseille le lever ou le coucher du soleil, 2 moments de la journée où les animaux sont le plus visible.

Nous optons pour le matin, rendez-vous est pris pour 7h30. Il nous reste à trouver un bivouac, chouette, nous trouvons un endroit qui a l’air parfait, au dessus des marais et nous assistons à un magnifique coucher de soleil…

L’ euphorie sera de courte durée, à peine avons-nous allumé les lumières du camping-car, qu’une nuée de moustiques et d’insectes en tout genre viennent se coller derrière les moustiquaires préalablement aspergées de répulsif, je précise! Toutes les ouvertures en sont pourvues, même les lanternaux de toits et vu la chaleur extérieure, toutes les fenêtres sont ouvertes. Bientôt, certains d’entre eux franchissent les moustiquaires et nous assistons impuissants à une invasion !!! Nous sommes coincés, impossible de fermer les fenêtres sans en faire rentrer davantage… Je sauve les enfants en les enfermant dans la salle de bain et je sors mon arme de destruction massive : la bombe insecticide ! Nous avons le choix entre mourir asphixiés ou nous donner en pature à ces insectes voraces. Je choisis l’intoxication. Ouf, nous refermons vite les fenêtres et tant pis pour le sauna !!!

Finalement je me réjouis d’avoir choisi l’excursion matinale, espérons que ces sales bêtes seront encore endormis !

La lumière du matin est vraiment belle,

César nous installe dans sa petite embarcation et nous entrons dans la réserve.

Là !!!!

Un caïman !!!

Un autre !!!

Partout, des petits yeux jaunes sortent de l’eau.

Ils sont parfaitement immobiles et pourtant quand notre guide chatouillera l’un d’eux avec le bout de sa rame, nous serons témoins de sa vivacité ! Nous apercevons ensuite nos premiers capybaras,

énormes rongeurs aux pattes palmées, puis nous voyons des cerfs d’eau

qui paissent paisiblement sur les îles éponges formées par les plantes aquatiques. Durant cette ballade de 2 heures au fil de l’eau, nous observerons aussi une multitude d’oiseaux d’espèces différentes.

Nous pouvons les approcher assez prêts tous ces animaux pour qui, l’homme ne représente pas une menace.

Les clichés se multiplient, maintenant nous avons 2 photographes ! Tout est calme, silencieux, les fleurs aquatiques s’ouvrent peu à peu, les caïmans se dorent au soleil, les capybaras dégustent quelques plantes et les oiseaux chantent…

Un petit goût de paradis pour tous les habitants de cette réserve.

Après la ballade en barque, nous empruntons un petit sentier botanique au coeur de la forêt tropicale en scrutant le haut des arbres,

car des singes y ont élus domicile. C’est une fois de plus Robin qui les débusquera…c’est l’heure de la sieste, ils dorment en haut d’un arbre…

Nous savons qu’il faudra refaire ces 140 km de piste pour repartir, mais quel bonheur d’avoir pu vivre ces instants merveilleux !

Sur la route nous recroiserons Tonya et Manuel qui souffrent de la chaleur tout comme leur mule. Nous leur offrons une petite cerveza bien fraîche et ils retrouvent le sourire.

Pour passer le week-end, nous faisons halte au bord du Rio Parana.

Ce fleuve, deuxième plus grand d’Amérique du sud est très large et ses rives offrent des plages de sable.

Journée trempette et bronzette et dépoussiérage pour BEF.

Lundi 20 avril, nous entrons dans la province de Chaco. Ici, l’épidémie de dengué est assez répendue, le soir nous traquons le moindre insecte suspect et nous continuons d’utiliser abondamment le répulsif, seul moyen efficace de ne pas être contaminés.

La ruta 16 qui nous mène à Salta est sans intérêt, nous traversons successivement 2 grandes villes Corrientes et Resistencia puis nous choisissons le camping municipal de Saenz Pena pour passer la soirée d’anniversaire de notre “petit” Robin : 10 ans.

Champagne,

crêpes et nutella sont dégustés sur un air de Cumbia, musique traditionnelle et folklorique de la région.

Si il y a 10 ans une petite fée s’était penchée au-dessus de son berceau pour me dire que ce petit homme fêterait son dizième anniversaire en Amérique du sud, je ne l’aurais certainement pas cru !!! Comme quoi, la vie est pleine de surprises…

Mercredi, nous allons visiter la ferme d’un Français expatrié ici depuis 30 ans et rencontré par hasard à Saenz Pena.

Cet homme assez triste et résigné nous racontera toutes les difficultés qu’il rencontre en tant que petit fermier, ici la sécheresse s’accentue un peu plus chaque année menaçant la survie de son maigre troupeau. La fabrication du charbon de bois est un revenu supplémentaire et lui permet de nettoyer ses terres en brûlant des arbres de piètre qualité.

Nous assistons au remplissage d’un des fours à charbon. Comme quoi, chaque rencontre est source d’apprentissage…

Nous arrivons à Salta vendredi soir, première nuit au camping municipal. Cet endroit est un peu le rendez-vous incontournable de tous les voyageurs en transit dans la région. Nous passons la soirée avec 2 familles allemandes en “grand” voyage, comme nous.

Pendant les préparatifs du voyage, un journaliste du midi-libre avait fait un petit reportage sur nous, c’est de cette façon que Colette et Luc Pujol, couple de mézois expatriés à Salta ont eu connaissance de notre voyage. Luc nous avait aussitôt appelé d’Argentine et nous avions convenu d’aller leur rendre visite lors de notre venue à Salta. L’ heure de la rencontre a sonné …

Nous sommes accueillis chaleureusement dans leur magnifique propriété. Ils mettent à notre disposition une maison secondaire avec tout le confort.

Nous plaisantons sur le fait de ne pas trop nous choyer, sinon ils auront du mal à nous faire partir !!!

Leur petit paradis est aussi celui de nombreux animaux et les enfants ne savent plus ou donner de la tête… chiens, lapins, chêvres,

cochons,

poules, une jument et son poulain

et même un guanaco bien familier !!!

La visite est suivie d’un délicieux assado. Les discussions sautent de l’Argentine à Méze et nous retrouvons avec plaisir l’accent chantant de notre région.

Comme prévu, nous nous sentons bien ici, le confort douillet de la maison, la chaleur de ses propriétaires font que les journées s’écoulent paisiblement.

Aprés le rythme assez soutenu de ce dernier mois de vagabondage, il n’est pas désagréable de se poser quelques jours… De plus,nous attendons des nouvelles de nos amis voyageurs, les Lebourg et les Parcé que nous devons retrouver ici prochainement, alors, nous ne sommes vraiment pas préssés.

Nous profitons de cette étape pour faire le grand nettoyage de BEF, les rideaux, les housses de coussins, du sol au plafond c’est le big décrassage, Olivier et moi mettrons 4 après-midi à tout nettoyer…

Luc et Colette connaissent parfaitement leur région qu’ils adorent et sont plein de bons conseils. Nous établissons ensemble la feuille de route de notre prochaine expédition.

Jeudi 30 avril, nous reprennons la route pour une petite virée de quelques jours. Nous allons suivre le parcours du train des nuages…

Départ de Salta et arrivée à San Antonio de Los Cobres à quelques 160 kilomètres de là.

Tout au long de la route, les paysages de montagne sont superbes,

nous retrouvons avec plaisir les Andes et leur immensité.

Le long de la Quebrada del Toro, nous verrons quelques petits villages typiques de la région avec des maisons très basses en briques de terre et au toit de chaume,

les habitants de ces minuscules villages, sont les natifs, descendants directs des tribus indiennes qui vivaient sur ces terres avant l’arrivée des colons.

Nous faisons une halte aux ruines de Tastil, ancienne cité qui date de la période pré-Inca.

Par ici, les montagnes sont couvertes d’énormes cactus

ce qui rend le paysage très étonnant.

Nous montons progressivement

et nous franchissons le col de Abra Blanca d’une altitude de 4080m.

C’est la première fois que nous sommes si hauts !!!

Tout le monde a l’air de bien supporter l’altitude, même BEF qui grimpe allègremment…

Nous arrivons à San Antonio de Los Cobres le vendredi soir.

C’est une ville grise et poussiéreuse.

De nombreux enfants aux cheveux noirs et aux visages tannés par le soleil viennent aussitôt nous voir pour nous demander quelques pesos.

L’envie est forte de leur donner, mais cette habitude est à bannir, nous leur donnons quelques biscuits et en échange de belles pierres qu’ils nous offrent, nous leur donnerons quelques pièces. Ils sont ravis.

Samedi 2 mai, nous faisons route

vers le viaduc de Polvorilla,

cet ouvrage de 220m de long et de 64m de haut qui culmine à 4220m, fait partie de la fameuse voie du train des nuages,

une des plus hautes lignes de chemin de fer du monde sur le point de reprendre du service après plusieurs années d’arrêt.

En chemin, au milieu d’une piste perdue, nous croisons un véhicule de voyageurs…tiens, des français !

Le plus amusant est que ce couple nous avait contacté pendant les préparatifs de notre voyage et qu’ils suivent notre périple via le blog. Echange d’anecdotes et d’informations…

Mais nous n’en avons pas fini avec les records d’altitude, cet après-midi au programme nous avons un col de 5000m à franchir…

L’atmosphère qui régne sur ce haut plateau des Andes est un mélange de pureté, de sérénité et d’énergie vivifiante.

Avant de commencer notre ascension, nous croisons un jeune enfant et son troupeau de lamas, ici les gens les élèvent pour leur laine ;

ils sont beaux, avec leurs petits fils de couleurs accrochés aux oreilles et dans leur épaisse toison.

Nous grimpons progressivement en espérant que BEF ne souffrira pas trop et nous non plus du manque d’oxygène !!! Plus nous prenons de la hauteur, plus nous nous émerveillons de ces paysages qui s’étendent à l’infini dans une palette de couleur des plus variées.

Le GPS nous indique au fur et à mesure notre progression…4500m, nous croisons des vigognes ( cousins sauvages des lamas), de nombreux ânes et au détour d’un virage, nous voyons planer au-dessus de nos têtes, les majestueux condors ;

à cette altitude, ils sont tout proches de nous… Enfin, nous atteignons le sommet du col Abra Acay vers 18h.

Notre GPS indique 4975m, mais il paraît que le col a été remesuré dernièrement à une hauteur de 5061m sans doute la plus haute route nationale (routa 40) du monde… quoi qu’il en soit, nous sommes plus hauts que le Mont-Blanc !

Il fait très froid, l’air est sec et le manque de souffle se fait sentir dés que l’on fait un effort. Impression de liberté, nous sommes un peu seuls au monde dans ce décor de rêve !

Nous redescendons pour dormir à une altitude plus raisonnable : 4000m. On ressort les couettes et les couvertures polaires, la nuit sera très froide !

Nous refaisons la route en sens inverse pour rentrer à Salta,

et nous retournons rassurer Luc et Colette, notre petite excursion s’est parfaitement déroulée.

Mardi 6 mai, les mézois se séparent, dernière photo de famille.

En route pour Tucuman , où nous devons retrouver notre bande de voyageurs en fin de semaine.

Luc et Colette, merci pour tout … ce n’est qu’un au revoir !!!

Nous vous rappelons que le dernier jour pour participer à la tombola est le 10 mai.

Bientôt le tirage au sort !!!

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