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30 mai 2010 : De New York City à Paris.

Dimanche 30 mai, notre grande traversée vers l’Est commence. New York est à 2700 km, autant dire que les journées à venir ne vont guère être passionnantes. La DS des enfants va chauffer ! Nous traversons le Dakota du sud, l’état de Laura Ingalls ( La petite maison dans la prairie )…

Nous sommes au cœur de l’Amérique, c’est vert, c’est plat, les villes traversées semblent fantomatiques. Pour couper un peu la route nous faisons un arrêt à Murdo

pour visiter un musée qui retrace l’évolution de l’automobile américaine.

Un grand bric à brac de véhicules

en tout genre mais aussi d’objets de décoration, de jouets, d’affiches, retraçant les avancées créatives des US.

Nous y voyons l’ancêtre de BEF, qui a permis à ses propriétaires d’arpenter tous les états américains pendant plusieurs années.

Pas mal.

Les états défilent, l’Iowa, l’Illinois, l’Indiana, l’Ohio, la Pennsylvanie et enfin le New Jersey.

Vendredi 4 juin, ça y est, nous arrivons aux abords de New York. Une fois n’est pas coutume, nous avons un super plan pour y séjourner avec le camping car. Un camping situé à New Jersey,

juste en face de l’île de Manhattan. Nous y trouvons un emplacement avec vue sur la statue de la liberté !

Une fois installés, nous sommes impatients de découvrir “La grosse Pomme”. Nous montons dans le cousin du RER qui nous transporte sur l’île de Manhattan.

C’est vendredi soir et l’un des musée phare de la city ouvre gratuitement ses portes. C’est parti pour 2h de visite du magnifique MoMA.

Les chefs d’oeuvre de l’art contemporain emplissent un espace très épuré où les tableaux, photos et sculptures des grands maîtres sont magnifiquement mis en valeur.

En sortant, nous prenons notre premier bain de foule new yorkais.

Est-ce la chaleur torride de ce soir de printemps ou le début de week-end qui attirent une foule si dense ? En tout cas, les rues fourmillent de monde.

Nous déambulons jusqu’à Time Square qui s’illumine peu à peu à mesure que la nuit tombe.

Nous marchons la tête en l’air, admirant les buidings qui se dressent de tout côté. Nous sommes dés nos premiers pas ensorcelés par le charme de cette ville.

Samedi 5 juin, la chaleur est étouffante, nous sortons dans l’après-midi pour une visite émouvante au cœur d’un autre quartier emblématique : Le World Trade Center.

Dés la sortie du métro, nous tombons nez à nez avec cet énorme trou, cet immense vide laissé par la disparition des tours jumelles. Tout le site est entouré de grilles mais nous pouvons apercevoir les travaux de reconstruction qui ont démarré. Partout des grues en mouvement s’affairent à la construction de la future tour de la liberté qui du haut de ses 1776 pieds (541m), en hommage à l’année de l’indépendance des Etats Unis, sera le symbole du renouveau de ce quartier et de toute une ville. Nous en profitons pour relater l’évènement des attentats aux enfants qui nous posent bien sûr un tas de questions sur les raisons d’un tel acte. Bien difficile de donner les réponses justes, la folie humaine sans doute ! Nous entrons dans le mémorial temporaire des victimes de la catastrophe. 9 ans déjà que le drame a eu lieu, mais l’émotion reste entière. Les murs du mémorial sont couvertes des photos des disparus, des films et photos retracent l’apocalypse de ce 11 septembre. Des témoignages sonores sont diffusés, des débris en tout genre provenant des avions sont exposés, on peut même y voir un morceau de structure métallique de l’une des tour, complètement vrillée sous l’effet de la chaleur du terrible incendie. Bref, on en ressort forcément bousculés.

Nous visitons ensuite le quartier de Wall Street,

encore tout un symbole ! Mais aujourd’hui c’est samedi, les traders se reposent et le quartier est plutôt calme.

Nous atteignons ainsi l’extrème sud de l’île où les buildings qui se dressent ici forment la fameuse “Skyline” de New York.

Dimanche 6 juin, grosse journée qui commence par la découverte du quartier de Harlem.

A l’origine, ce quartier destiné à une clientèle aisée est finalement devenu le fief principal de la communauté noire américaine. Nous ne venons pas ici par hasard, mais dans le but d’écouter un gospel dans une des nombreuses églises du quartier. Les mamies se pressent au premier rang, joliment endimanchées dans leur petit ensemble blanc et chapeautées d’une précieuse voilette. La chorale se met en place derrière les précheurs. Sur l’estrade l’orchestre est prêt et dés la première chanson, nous vibrons au rythme de ce formidable ensemble. On comprend aisément les paroissiens qui tout à coup se lèvent et esquissent quelques pas de danse, emportés par la chaleur des choeurs et la puissance du soliste. Les photos sont bien sûr interdites, il ne s’agit pas de spectacle mais bien de culte. Expèrience étonnante qui nous a donné la chair de poule. Nous poursuivons notre découverte du quartier

en flânant dans les rues à l’architecture bien particulière.

Quelques rues plus loin, nous atteignons Central Park,

le poumon vert de la ville. Cet endroit a été aménagé et paysagé, au moment de la création de la ville. Quelle riche idée d’avoir créé un si grand espace vert, un lac, une véritable forêt au milieu de cette jungle urbaine !

Tout au long des 4km du parc, nous croisons une multitude de joggeurs, cyclistes et promeneurs, nous regardons un match de Base ball,

nous traversons la foule rassemblée à l’occasion de la journée du Japon,

nous dégustons un bretzel, nous nous moquons du dancing un peu désuet des patineurs… Enfin bref, nous nous mettons dans la peau d’une famille new yorkaise, un dimanche ordinaire. L’orage menace en ce milieu d’après-midi et dés les premières gouttes de pluie, nous nous mettons à l’abris dans le modernissime Apple store.

Ici, une foule impressionante se bouscule pour essayer en toute liberté le fameux Ipad et tous les modèles de Mac exposés. Olivier est aux anges, et les enfants jouent un peu aux jeux vidéos sur écran géant. Mais la journée n’est pas terminée, nous continuons notre visite de la ville et arpentons les rues de Midtown,

une fois encore le nez en l’air !

Comme dans la chanson de Gainsbourg, nous fredonnons “C’est haut New York …New York USA …Oh c’est haut…”.

Nous faisons le tour des gratte-ciel qui ont été érigé en premier lieu pour affirmer le prestige d’une entreprise ou d’un groupe industriel c’est le cas du sublime Chrysler Buiding

de plus de 77 étages ou également pour assouvir le caprice d’hommes puissants d’avoir leur nom gravé en haut d’une de ses tours, n’est-ce pas monsieur Donald Trump !!! Un petit détour nous amène à la plus ancienne gare de la ville Grand Central Station

dont le prestigieux hall a servi de décor à de maintes scènes cinématographiques.

Nous descendons ainsi la 5ème avenue

jusqu’à l’Empire State Building, le plus haut édifice de la ville, 448m au bout de la flèche. L’édifice datant de 1931 est l’un des plus célèbre de la city, même King Kong l’a escaladé !

Les contrôles de sécurité sont drastiques pour entrer dans le bâtiment, le prix pour grimper jusqu’au sommet est déprimant, et nous nous préparons à faire 2 heures de queue… Mais finalement, la chance est avec nous, il n’y a pas un chat en ce début de soirée. A bord d’un des nombreux ascenseurs, nous mettrons à peine 1 min pour gravir 86 étages. Une fois en haut,

il ne nous reste plus qu’à admirer la vue 360 º sur toute la ville.

Alors que peu à peu

le soleil se couche,

les lumières de la ville s’allument,

les buildings se mettent à scintiller et leurs formes se découpent dans la pénombre.

Quel beau spectacle, New York tu nous fascines ! Il fait maintenant bien nuit, les enfants n’en peuvent plus, au total nous aurons parcouru plus de 16 km aujourd’hui à marcher dans la ville…allez encore un petit hamburger et on rentre !

Lundi 7, repos et shopping.

Mardi 8, c’est reparti pour une journée de folie. Le matin nous abordons 2 autres quartiers de la mégalopole, Greenwich Village et Soho.

Le contraste est frappant , ici pas de hautes tours, mais de petites maisons ou immeubles bas.

Beaucoup de petits restos et cafés jalonnent les trottoirs, également de nombreuses boutiques de mode et de déco. L’ambiance est plus relax. Certaines rues comme Greene Street ont une architecture bien particulière.

A 14 h, nous sommes dans la file d’attente pour embarquer sur Liberty Island. Là encore, contrôle de sécurité impressionnant. Nous embarquons pour aller voir de plus près l’emblème de la ville : Miss Liberty.

L’occasion de rappeler que c’est un artiste français (Auguste Bartholdi) qui réalisa ce monument offert aux États Unis d’Amérique en gage de l’amitié franco-américaine. L’île sur laquelle se dresse la statue est très petite et nous en faisons rapidement le tour. En plus d’apprécier cet monument ultra connu,

nous ne nous lassons pas d’admirer la vue sur l’île de Manhattan.

Nous réambarquons pour une autre île au lourd passé historique : Ellis Island.

C’est en effet ici que transitèrent tous les candidats européens à l’immigration du 19ème au début du 20ème siècle. Débarqués dans la salle des bagages, ils étaient ensuite oscultés par des médecins et étaient soumis à de petits tests d’intelligence.

Certains étaient recalés, d’autres mis en quarantaine pour se faire soigner, mais dans la majorité des cas, les immigrants qui débarquaient avec leur baluchon et qui avaient fuit une vie de misère ou de persécussion recevaient leur droit d’entrer pour le “nouveau monde”… Des ordinateurs permettent de faire des recherches sur tous les arrivants et de remonter une éventuelle lignée familiale. Pour notre part, aucun Meriguet ni Avenel n’est arrivé jusque-là !

Nous finissons la journée par un petit tour sur le magnifique pont de Brooklyn.

Mercredi 9, journée pluvieuse, journée shopping ! Le soir nous préparons les affaires, les valises sont sorties et dépoussiérées, cela sent la fin….

Vendredi matin, nous arrivons à Baltimore dans les bureaux du transitaire chargé du rapatriement de notre bon BEF. Olivier est seul autorisé à amener l’engin au port, nous quittons donc notre maison roulante avec un petit pincement au cœur. Les démarches sont rapides et assez simples. Nous allons ensuite louer une voiture pour finir notre périple américain. Vers 13h, à bord de notre vrombissante Dodge Charger,

nous arrivons à Washington. Nous prenons une chambre dans un motel pour nos trois dernières nuits sur le continent américain. La chaleur tropicale et sans doute le fait que nos esprits soient désormais tournés vers la France, nous plongent dans une semi torpeur qui ne nous incite pas trop à visiter la capitale ! C’est donc à bord de notre voiture de course climatisée que nous découvrons la ville.

Petit tour à la Maison Blanche,

au Washington Monument,

au Capitole

et devant tous les mémoriaux des présidents américains qui ont tous des allures de temples grecs. Cette capitale a vraiment des airs de ville de province, et certains quartiers respirent l’ambiance village. Autre intérêt majeur de la ville, une grande concentration de magnifiques musées. Notre choix se porte sur le musée de l’air et de l’espace,

très intéressant avec de nombreux modéles d’avions et de modules satiaux exposés.

Lundi 14 juin, Lola souffle sa 8ème bougie

et nous nous préparons au grand départ. Retour à New York, notre avion ne décolle qu’à 23h50, la journée va être longue…

Enfin voilà, nous y sommes nous embarquons dans notre airbus de la compagnie XL airways.

Contrairement au nom de la compagnie, les places sont loin d’être XL et Olivier a du mal à caser ses grandes jambes. Vol de nuit, nuit de folie ! 7h à se tortiller pour essayer de trouver une position confortable et espérer s’assoupir quelques instants. Les enfants y parviennent et dorment quelques heures. A 5h00, c’est petit déjeuner et une heure plus tard, nous atterrissons à Roissy. La plus étrange des premières sensations est de comprendre tout ce qui se dit autour de nous ! Avec le décallage horaire il est maintenant plus de 13h à Paris , nous sortons un peu déboussolés et assomés par le voyage, les enfants ont un sourire jusqu’aux oreilles, contents d’être rentrés et nous les parents ? Et bien on vous le dira plus tard …

Nous passons quelques jours à Montesson chez nos amis voyageurs la famille Lebourg avec qui nous avions partagés plusieurs mois sur les routes argentines et chiliennes, Isa nous attend à l’aéroport, c’est super pour nous d’être ainsi accueillis. Nous retrouvons avec un immense plaisir toute la famille et partageons encore avec eux quelques histoires de voyage.

C’est maintenant le temps des retrouvailles, des bons repas, des récits… On atterri en douceur, je crois qu’il va nous falloir un certain temps durant lequel nous allons essayer de ne pas prendre 10 kilos en abus de fromages, pains, charcuteries et autres gourmandises…

Douce France…Cher pays de mon enfance…

Ceci est donc notre dernier récit de voyage, mais dans quelques temps on vous dira où on en est dans nos têtes et dans nos vies c’est promis.

MERCI.

Traits du Monde : Le troisième tube …

 

Et non, on ne va pas se quitter comme ça !!! On vous a préparé une petite surprise pour la fin…

Pour vous récompenser de votre assiduité au Meriguet-tour, pour vous remercier de vos messages et vos commentaires qui nous ont tenus compagnie et nous ont permis de garder le lien avec vous tous.

Pour vous dire que même si le voyage touche à sa fin, l’aventure n’est pas terminée, qu’il y aura on espère une exposition de photos, peut-être même un livre de nos 20 mois de vagabondage, et que la marque Traits du monde on le souhaite verra le jour affaire à suivre …

Et puis il y aura encore un récit de notre visite de New-York, et de notre retour…

Alors en attendant, voici notre dernière création sonore et visuelle.

OUH OUH…OUH OUH OUH OUH….

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15 mai 2010 : L’Ouest suite et fin.

Samedi 15 mai, aujourd’hui nous nous préparons à faire une longue randonnée au milieu d’étroits canyons.

12 km de marche nous attendent.

Les enfants sont motivés par le défi !

Ce n’est pas une balade ordinaire, c’est beaucoup plus drôle que cela.

L’étroitesse du Little Wild Horse Canyon,

nous oblige à mettre les pieds au mur, les éboulements de rochers nous forcent à escalader,

la présence d’eau trouble nous mène à construire des ponts de fortune

ou bien à enlever nos chaussures pour traverser les cavités innondées.

Les enfants s’amusent et marchent d’un bon pas,

les 12 km sont passés presque inaperçus.

En plus le soir nous bivouaquons en pleine nature et cela fait du bien !!!

Dimanche 16, direction la Vallée des Goblins.

Drôles de formations sabloneuses qui ressemblent à des champignons.

Le site nous sert de terrain de jeu et de danse pour un clip en préparation …

(Nous remercions au passage nos amis Dan et Marilena pour l’info sur ces 2 sites oubliés des guides.)

Lundi grosse journée de route pour atteindre Vernal, la cité des dinosaures. Nous commençons par le musée de la ville.

Comme toujours, le musée est vraiment agréable et très bien conçu. Les enfants peuvent jouer les paléontologues

et répondre à de petits tests sur les dinosaures.

Nous faisons un saut dans le passé de quelques millions d’années pour retourner au temps de ces grosses bébêtes fascinantes.

Mais attention,

certaines maquettes grandeur nature semblent presque vivantes…

Le soir, nous allons admirer de magnifiques et nombreux pétroglyphes

découverts par une famille dans leur propriété. Nous admirons les tracés gravés à même la roche,

certains dessins sont vraiment détaillés.

Les tribus indiennes qui peuplaient ces territoires comptaient parmi elles de grands artistes.

Mardi, nous continuons notre voyage dans le passé et entrons dans le Dinosaure National Park.

Ici ont été découverts d’importants gisements d’os et de fossiles de dinosaures. Malheureusement la carrière dans laquelle se trouve la majorité des ossements est fermée au public pour travaux. Mais malgré tout nous aurons quand même accès à quelques os fossilisés pris au piège dans les parois d’une falaise.

Le ranger qui nous accompagne nous montre tour à tour une colonne vertébrale,

un fémur, des ossements de pieds.

Les ossements sont gigantesques et même si ils ne sont pas entiers,

cela nous donne un bon aperçu de la taille de ces monstres. Ainsi nous caressons des fémurs de diplodocus, drôle de sensation…

Notre travail d’apprentis paléontologues ne s’arrête pas là, nous filons vers un autre site, le Red Fleet State Park

où l’on peut voir des empreintes de dinosaures incrustées dans le sol.

Le lac étant à cette saison encore assez haut, nous voyons seulement quelques traces, une dizaine, mais c’est assez impressionant et un peu comme si les bébêtes venaient juste de passer,

alors que en réalité, 60 millions d’années nous séparent…

Sur le chemin du retour, un charmant reptile bien réel celui-là nous coupe la route !

Notre route continue,

nous quittons les paysages de canyons et de roches striées et colorées pour retrouver un paysage plus montagnard.

Les pentes des montagnes se couvrent peu à peu de sapins et l’air se rafraîchit sensiblement. Quelques miles plus tard,

nous quittons l’Utah pour entrer dans le Wyoming.

Cet état se revendique comme étant celui des cow-boys.

A Jackson, charmante station de ski,

les façades des magasins sont toutes en bois et affichent un goût certain pour le trophée animalier en tout genre.

Peaux de loup, d’ours ou de bisons en guise de tenture murale ou de descente de lit, tête d’élan empaillée, ou lion de montagnes menaçant à poser en haut d’une commode. Bref, ici ce n’est pas de la peluche que l’on vend, c’est du vrai !

Le samedi matin, sous la neige

nous nous hasardons sur la place du village où a lieu la foire aux bois !

Des milliers de bois de toutes tailles et de toutes formes sont présentées aux passants.

Certains bois d’élans ou de cerfs se négocient à plusieurs centaines de dollars et certains sont même vendus aux enchères.

On repère les connaisseurs qui soupèsent, caressent et observent les bois dans tous les sens.

Apparemment, vue la quantité de bois exposés, les populations de cervidés doivent être importantes dans le coin !

Allons voir ça de plus près…

Samedi 22 mai, nous entrons dans le parc du Grand Teton .

Le parc compte une multitude de pics granitiques sculptés par les glaciers, et le plus haut, “Le “ grand teton culmine à plus de 4 130m.

En ce début d’aprés-midi, le temps est à la neige et ne nous invite pas à la randonnée. Nous restons à l’abris dans BEF et roulons quelques kilomètres à la recherche d’animaux. Nous ne tardons pas à croiser un troupeau de bisons qui nonchalament traversent la route devant nous.

Les petits beaucoup moins bien protégés du froid que leurs parents dans leur épaisse fourrure, suivent d’une démarche hésitante. Après ce petit intermède animalier,

nous nous mettons au vert dans un des campings du parc pour finir les dernières évaluations de l’année. Ce qui veut dire vacances pour toute la famille, sourires pour les enfants et soulagement pour les parents !!! Ainsi se termine notre deuxième année d’enseignement à distance, l’avenir nous dira si l’expèrience aura été concluante… Le soir nous regardons la neige tomber,

bien au chaud dans notre petit logis et plaignons les campeurs dont les tentes se couvrent peu à peu d’une belle couche de poudreuse.

Dimanche matin nous nous réveillons sous le soleil. La nuit a été froide, – 5º, le chauffage a marché toute la nuit et la température intérieure est assez clémente. Nous traversons le parc sous le soleil

et admirons les sommets blanchis

et les lacs en parties gelés .

Vers 16h nous atteignons notre ultime étape de ce grand ouest américain : Le parc de Yellowstone.

Nous avions hésité à monter jusqu’ici, à un moment de notre voyage c’est posée la question, on traverse les states par le nord ou par le sud ? Le Sud nous tentait, le Nouveau Mexique, le Texas,la Louisiane… Et au Nord, le seul attrait était ce fameux parc de Yellowstone. Finalement, l’appel de la nature nous a fait opter pour le Nord et à ce stade du récit, je peux déjà dire que nous n’avons pas regretté ce choix.

En 1871 Yellowstone est devenu le premier parc national. Le parc couvre plus de 9 000 km2 et est un concentré de richesses et de curiosités naturelles. Premièrement, nous allons découvrir la zone volcanique. La moitié du parc est en fait un cratère de volcan géant qui a explosé il y a fort fort longtemps, mais dont l’activité est encore bien présente partout. La moitié des geysers du monde se trouvent ici. Le Old Faithful est l’une des curiosités du parc,

ses éruptions sont régulières et le spectacle a lieu environ toutes les 90 min. Tout autour se dessine un immense bassin de geysers plus ou moins importants et actifs, mais en tout cas, les fumeroles s’élèvent de tous les côtés.

Lundi matin, nous nous réveillons sous 10 cm de neige

et les prévisions météo ne sont pas encourageantes. C’est donc les pieds dans la neige que nous continuons notre découverte du parc.

Même si la dernière éruption est très ancienne, l’activité volcanique reste importante et les phénomènes géothermiques sont nombreux. Grâce aux parcours aménagés,

nous circulons autour des sources d’eaux chaudes, qui nous dévoilent, lorsque le soleil est présent, une palette de couleurs des plus lumineuses.

En effet, les sédiments déposés par les eaux sulfureuses forment un contour orangé,

les bactéries qui se développent dans ces eaux chaudes sont rouges et les algues présentes dans les petits filets d’eau plus frais sont d’un vert éclatant.

Quant à l’eau elle est d’une limpidité telle, que le bleu qu’elle reflète est presque irrél.

Malheureusement, Olivier maudit les nuages qui nous gâchent le spectacle et l’empêchent de réaliser des clichés fidèles à la magie des couleurs…

Nous avançons ainsi d’un point d’intérêt à un autre, surplombant les bassins,

écoutant les crachotis et les bouillonements,

regardant les bulles de boue, et reniflant les fumées sulfureuses…

Le lendemain nous nous réveillons à nouveau sous 10 cm de neige, mais cette fois le ciel est moins bouché. Aujourd’hui au programme, nous avons décidé de traquer les animaux et de faire notre safari photo.

La diversité de la faune et la présence au sein du parc de 5 espèces de gros mammifères attisent notre curiosité. Jusqu’à présent nous avons vu beaucoup de bisons

et de très près parfois,

de nombreuses biches, des antilopes, mais il manque à notre palmarès, les ours (l’ours noir et le grizzly), les “Mooses” ou orignaux, les loups et les Big Horn Sheep (genre de gros mouflons). Comme toujours, les rendez-vous avec la faune ne se prennent pas, il faut juste compter sur sa bonne étoile. Alors c’est parti, Olivier roule à 30km/h et nous ouvrons tous nos mirettes. Finalement, la traque ne sera pas si compliquée, car dés qu’il y a un animal en vue, une dizaine de voitures sont garées sur le bord de la route et les photographes suréquipés campent en première ligne.

Nous admirons donc ainsi notre premier ours noir, à 100m de nous.

En chemin nous faisons halte à Mammoths Country, la zone la plus au nord du parc et d’après nos guides, la zone volcanique la plus instable d’Amérique du nord. Les cascades de sources chaudes

y ont créé un paysage fantastique

de terrasses et bassins,

cette fois le soleil étant de la partie,

les couleurs explosent.

Le safari continue, jusque dans la vallée. Nous verrons ainsi tout au long de cette journée, 2 ours noirs dont une maman et son petit,

un orignal,

une jolie marmotte,

un coyotte,

une femelle mouflon et son bébé,

quantité de bisons,

de cerfs, de biches

et d’antilopes .

Nous n’avons pas encore fini d’explorer toutes les richesses du parc et le troisième jour sera consacré au canyon façonné par la Yellowstone River.

Paysage sublime,

la palette de couleur varie du jaune à l’ocre rouge,

et les 2 cascades ponctuent le canyon.

Décidément ce parc est un enchantement, nous allons avoir du mal à quitter cet endroit. Les enfants comme dans tous les autres parcs nationaux, deviennent Junior Ranger mais cette fois,

il y a remise de diplôme officielle !!!

En plus, la chance est avec nous, car trois loups surgissent sur le bord de la route

et un peu plus tard nous observerons un bon gros pépère grizzly.

Jeudi 27 mai,

nous laissons derrière nous la magie de Yellowstone pour entrer dans la mythique ville de Cody.

La ville a été baptisée ainsi en hommage à l’un de ses plus célèbres citoyens William Cody dit Buffalo Bill. Encore une ville bien typée farwest,

avec en prime un petit village joliment reconstitué

de vieilles maisons de pionniers

et de trappeurs .

Vendredi, nous poursuivons notre route cette fois direction plein Est et faisons un léger détour pour faire le tour de la Devil’s Tower,

un promontoire volcanique de près de 400 m de haut,

posé-là, en plein milieu de nulle part.

L’érosion découpe le long de ses parois, de curieuses bandes verticales assez régulières.

Samedi, nous atteignons le Dakota du sud, pour voir un autre monument national, sans doute l’un des plus vénéré des américains : Le Mont Rushmore.

L’idée ambitieuse d’un homme (Doanne Robinson) de vouloir immortaliser dans la roche des visages d’hommes illustres de l’histoire des Etats-Unis a vu le jour grâce au génie d’un sculpteur Gutzon Borglum (entre autre élève d’Auguste Rodin) et l’énergie de plus de 400 ouvriers. 14 ans ont été nécéssaires pour venir à bout de ce projet colossal. Après plusieurs essais et maquettes, le choix de la sculpture s’est orienté vers le visage de 4 présidents qui représentent la création, l’indépendance,l’unification et l’expansion des Etats-Unis d’Amérique. La place vedette revient au premier président, Georges Washington, à ses côtés, Thomas Jefferson, à sa droite Théodore Roosevelt et enfin, Abraham Lincoln.

Les sculptures taillées dans le granite, ont été ébauchées à la dynamite et au marteau piqueur puis finalisées au marteau pneumatique et au fleuret.

Plus que partout ailleurs, nous ressentons dans ce lieu le patriotisme incroyable des américains et leur fierté d’appartenir à cette nation.

Ainsi s’achève notre tour du grand ouest, nous ne pouvons que le conseiller à tous les voyageurs, même si l’american way of life nous a un peu dérangé parfois, même si les bivouacs sont un peu compliqués, même si la vie est un peu plus chère, au final tous ces parcs nous ont enchantés, nous en avons vraiment pris plein les yeux !

Notre retour prévu en juillet va être sensiblement avancé, BEF accuse des signes de fatigue, les freins arrières sont au bout du rouleau et comme les pièces nécessaires ne sont pas disponibles ici, cela implique beaucoup de frais pour les faire venir de France et effectuer les réparations. A ce stade du voyage, le jeu n’en vaut plus la chandelle, nous optons pour la solution la plus sage : rentrer en France ! La consigne du garagiste étant de rouler le moins possible, nous faisons une croix sur le Canada et décidons de rouler prudemment jusqu’à New-York (2700km à l’Est) BEF embarquera le 17 juin de Baltimore et nous, nous nous envolerons vers de nouvelles aventures françaises, le 14 juin prochain…

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